Depuis 2019, SNCF Réseau et Provence Alpes Agglomération portent une démarche pilote de valorisation de la ligne non-circulée entre Château-Arnoux-Saint-Auban et Digne-les-Bains. Entre 2020 et 2022, des études préparatoires et des ateliers participatifs ont été menés pour identifier les besoins en mobilité du territoire et les solutions d’expérimentation envisageables, en gardant comme enjeu phare la transition écologique. Au total, 3500 personnes ont été interrogées et près de 400 acteurs et élus régulièrement associés à la démarche. Ainsi, d’une volonté d’exploiter cette ligne est né un véritable projet de territoire articulé autour de quatre axes essentiels : une mobilité combinée (sur rails, routes et voies douces), un maillage territorial, le développement d’une offre de services et une gouvernance territoriale innovante. Cette initiative a été saluée et soutenue par l’Ademe dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt TENMOD.

 

Ce projet d’envergure vient de franchir une nouvelle étape ce jeudi 9 février avec la présentation officielle des conclusions de l’étude d’opportunité. Karim Touati, directeur territorial de SNCF Réseau PACA, Patricia Granet-Brunello, présidente de Provence Alpes Agglomération, et Georges Pereira, vice-président de PAA délégué à la mobilité, ont en effet réunis les élus, acteurs et habitants impliqués dans le projet pour leur présenter les résultats de la solution envisagée suite aux divers diagnostics engagés depuis plus d’un an (usages de mobilité, état de la voirie, évaluation environnementale des scénarii d’aménagement, étude des modalités d’exploitation…).

Cette solution porte sur la combinaison de mise en place d’un train très léger, écologique et éco-conçu, d’une capacité de 40 à 60 places, avec un réseau de voies douces et de services permettant un maillage territorial (covoiturage, vélos etc.). Ces aménagements doivent être associés au déploiement d’une politique incitative favorisant leurs usages. Deux contraintes majeures exigent cependant l’étude de solutions techniques spécifiques, selon le scénario d’itinéraire : la traversée de la Durance ou celle du site d’Arkema (site classé Seveso 2).

Les prochaines étapes impliquent de renforcer les partenariats avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués pour définir les conditions de financement du projet et déterminer son mode de gouvernance. Une expérimentation partielle de la solution retenue pourrait être menée d’ici 2 à 3 ans pour une mise en service dans 7 ans.